C’est au cours d’une concertation internationale relative au forage pétrolier qui s’est tenue à Trinidad et Tobago le 12 mai 2011 que le gouvernement cubain annonça le lancement de ses activités de prospection pétrolière. Ce pays n’est pas connu comme un gros exportateur de pétrole et pourrait le devenir après la suspicion d’une grande quantité d’or noir essentiellement en off-shore. En outre, Cuba se servirait de cette opportunité pour se défaire de sa grande dépendance à l’importation pétrolière. Les opérations de recherche ont débuté en pleine mer et nécessitent des moyens colossaux.
La tenue des opérations et les moyens engagés
Avec le soutien de plusieurs pays, le gouvernement cubain a mis les moyens qu’il faut pour mener à bien toutes les opérations de recherche de réserves de pétrole. Repsol, l’entreprise en charge des opérations, a même reçu des chinois d’importants équipements pour le forage. Cette entreprise espagnole, bien connue pour son expertise dans ce domaine, a sollicité la location d’un navire d’exploration, qui coûterait 500 000 dollars par jour. Des inspecteurs à bord participent ainsi aux opérations afin d’attester du respect des normes internationales en matière de forage en pleine mer. Les réserves de pétrole seraient situées à près de 5 000 pieds de profondeur, d’où la nécessité d’utiliser une haute technologie de forage. Des forages tests, au nombre de 5, ont été menés par Repsol en vue de s’assurer de la précision des choses lors de la phase pratique. Si Cuba dépense autant d’énergie pour cette opération, c’est parce que de grosses réserves de pétrole sont à découvrir.
Des millions de barils de pétrole pour ériger Cuba en exportateur de pétrole
Depuis 2004, des gisements de pétrole auraient été découverts par des exportateurs de pétrole au nord des côtes de Cuba. Des recherches ont ainsi été menées et selon l’Institut de Géophysique Américain, on évalue la quantité à 10 millions de barils environ. Mais les autorités cubaines pensent qu’il faut s’attendre à 20 millions de barils à peu près, largement suffisant pour les faire passer du statut d’importateur à exportateur de pétrole. Mais cette découverte et les explorations qui ont cours mettent les Etats-Unis dans une situation inconfortable. Ces réserves sont situées à 100 km des côtes de Floride et une coopération avec Cuba serait obligatoire en cas de problème majeur. Pourtant, depuis un demi-siècle, il n’y a point de relations diplomatiques entre les deux pays. En outre, depuis cette brouille, Cuba est sous embargo imposé par les Etats-Unis, ce qui fait qu’aucune relation commerciale n’existe non plus entre eux. Une situation qui n’arrange pas les affaires des pétroliers américains qui espèrent tirer profit de ce pétrole.
Une occasion pour l’amélioration de la vie des cubains
Les experts avancent que ce pétrole cubain serait de très bonne qualité et aurait une teneur faible en sulfure. Cette information est largement suffisante pour qu’il soit prisé par les pays importateurs de pétrole. Cuba en profiterait donc pour se faire une bonne santé économique et relever le niveau de vie de sa population. Plusieurs spécialistes des relations internationales pensent même que cette découverte pourrait pousser les Etats-Unis à lever l’embargo cubain ou à faire des allègements exceptionnels pour les compagnies pétrolières américaines déjà en effervescence depuis l’annonce de l’existence de ces réserves de pétrole. Ce sera tout bénéfique pour Cuba qui pourrait diversifier ses partenaires économiques et éviter les importations clandestines que lui imposait l’embargo. Il pourrait ainsi créer de nombreux emplois et régler définitivement ses problèmes énergétiques.
