Défis pour le Mouvement de solidarité avec Cuba en 2019

PERFECTIONNER le travail des groupes de solidarité avec Cuba, en tenant compte de la situation internationale actuelle, sera l’un des défis que se sont lancés pour 2019 les amis et sympathisants de la Révolution cubaine dans le monde, qui ont souligné la nécessité d’intégrer plus de jeunes et d’augmenter le nombre d’organisations.

Ces efforts visent à assurer un soutien et un accompagnement permanents dans la lutte pour la levée définitive du criminel blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis depuis près de 60 ans et pour la restitution du territoire illégalement occupé par une base navale étasunienne à Guantanamo.

C’est ce qu’a déclaré à la presse Noemi Rabaza Fernandez, Première vice-présidente de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP), avant de souligner que la principale lutte en faveur de la cause de Cuba est de contrecarrer les campagnes médiatiques qui cherchent à discréditer les succès de notre projet social.

« Il nous incombe donc de veiller à attirer davantage de jeunes vers les causes défendues par Cuba, ce qui est difficile en raison des tendances actuelles à aliéner la nouvelle génération par la colonisation culturelle et de les éloigner de tout ce qui représente un changement qui s’éloigne du capitalisme », a signalé la dirigeante de l’ICAP.

En ce sens, un accent particulier est mis sur l’attention portée aux boursiers étrangers qui étudient dans les universités cubaines afin qu’une fois diplômés, ces jeunes professionnels intègrent les organisations et parviennent à avoir un impact favorable au sein des mouvements de solidarité du monde entier.

Ils s’emploieront également à renforcer davantage les mécanismes et les actions de communication, afin de parvenir à une gestion efficace de la promotion et de la diffusion, sur des axes thématiques dans la lutte contre les actions d’ingérence, la subversion politique et idéologique, et à mener des actions pour la consolidation de la diffusion des activités des groupes de solidarité et du soutien aux justes causes des autres peuples du monde.

« Notre presse révolutionnaire joue un rôle essentiel dans la divulgation de la vérité sur Cuba, non seulement à travers les médias traditionnels, mais aussi par le biais des forums de discussion en ligne, les blogs, les réseaux sociaux et bien d’autres moyens alternatifs, qui se font l’écho des célébrations et des événements que nous organisons à ICAP. La presse est aujourd’hui notre principale alliée et elle devient notre porte-parole institutionnel », a déclaré Rabaza Fernandez.

Comme résultats concluants pour 2018, la vice-président a cité l’augmentation de 15 nouvelles organisations par rapport à 2017, pour un total de 2 011 associations. En tout, elles ont organisé plus de 3 800 activités dans 131 pays au cours de l’année, y compris le 17 de chaque mois pour commémorer la libération des Héros cubains, intervenue le 17 décembre 2014.

Au campement international Julio Antonio Mella, dans la municipalité de Caimito, dans la province d’Artemisa, les membres de la 25e Brigade sud-américaine de solidarité avec Cuba réalisent un vaste programme d’activités. Photo: (cortesía ICAP), Karoly Emerson

Les actions contre le blocus touchent davantage de personnes au sein des parlements de chaque pays, des syndicalistes, des personnalités prestigieuses et des intellectuels. « Il faut souligner les événements liés au 65e anniversaire de l’attaque de la caserne Moncada (26 juillet 1953), au 92e anniversaire de la naissance de notre leader de la Révolution Fidel Castro (13 août 1926) et à la commémoration du 45e anniversaire de la visite de Fidel dans les tranchées vietnamiennes », a signalé la responsable.

Elle a également souligné l’importance des journées de solidarité organisées à Washington en septembre, qui ont permis de mettre en exergue les réalisations de l’éducation cubaine. Les membres du Congrès et les sénateurs étasuniens ont reçu des détails sur la campagne d’alphabétisation à Cuba et dans d’autres pays, sur le développement de l’éducation avec un système inclusif et gratuit pour 100 % de la population, et sur la formation dans l’Île de médecins de pays du Tiers monde à l’École latino-américaine de médecine, qui a déjà formé plus de 29 000 jeunes, dont 100 aux États-Unis.

Parallèlement a eu lieu la journée Tenemos Memoria (Nous avons la mémoire), pour expliquer au monde entier les dommages causés par le blocus injuste, qui pendant près de six décennies a provoqué des pertes à l’économie cubaine évaluées à plus de 933, 678 milliards de dollars compte tenu de la dévaluation du dollar face à la valeur de l’or sur le marché international. Ces activités ont également permis de rendre hommage aux victimes du terrorisme prôné par la Maison-Blanche pour renverser la Révolution cubaine.

« Nous avons pu toucher des secteurs importants des différents pays, mais à Cuba, il y a eu aussi un vaste mouvement qui a concerné les écoles, les collectifs ouvriers et les quartiers, qui a rallié davantage de gens à ces causes grâce à des arguments solides et irréfutables », a ajouté dit Rabaza Fernandez.

Une autre façon de connaître la réalité cubaine a été de venir sur l’Île par l’intermédiaire de l’agence de voyage Amistur, placée sous la tutelle de l’ICAP, qui fait la promotion du tourisme politique et organise des visites thématiques auprès des secteurs de la société civile cubaine. « C’est ainsi que 144 groupes nous ont rendu visite au cours de l’année écoulée, avec plus de 5 000 personnes d’une trentaine de pays », a-t-elle précisé, rappelant que ce nombre ne pouvait pas être plus élevé en raison des mesures adoptées par l’administration Donald Trump contre notre pays.

Il est important de souligner les activités de soutien pour aborder des questions liées à la nouvelle Constitution cubaine, qui ont été débattues par des amis de la solidarité. Ils ont reçu des informations détaillées sur cette vaste démarche leur permettant de neutraliser les campagnes de manipulation orchestrées par l’ennemi. C’est le cas pour les raisons du retour des médecins cubains du Brésil, à la suite des déclarations désobligeantes et menaçantes du président de ce pays, Jair Bolsonaro.

Pour Noemi Rabaza Fernandez, tout ce travail permet d’affirmer que les groupes de solidarité jouent un rôle très important pour accompagner et réaffirmer le caractère socialiste de la Révolution cubaine.

En chiffres :

• 2011 associations d’amitié dans 159 pays

• 124 associations de Cubains de 85 pays

• 70 associations de diplômés étrangers à Cuba dans 57 pays

• 35 rencontres de solidarité avec Cuba, dont la Rencontre continentale européenne, la Rencontre régionale nordique et 33 rencontres nationales dans 24 pays.



» http://fr.granma.cu/cuba/2019-01-24/defis-pour-le-mouvement-de-solidarite-avec-cuba-en-2019
Publié dans Actuel, Blocus, Brigades de travail, Cuba, International, Suisse

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