L’Union Européenne renforce ses relations avec Cuba

Face à la politique protectionniste de Donald Trump, l’Union européenne et Cuba ont renforcé mardi leur partenariat conclu en novembre dernier avec la signature à Bruxelles d’un accord sur les énergies renouvelables.

La réunion du Conseil conjoint entre l’UE et Cuba, au cours de laquelle l’accord, a été signé est « une petite nouvelle positive dans un monde de plus en plus troublé, qui montre que l’engagement, le dialogue et la persévérance peuvent apporter de bons résultats diplomatiques », a plaidé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, après sa rencontre avec le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez.

Cuba a tourné une nouvelle page de son histoire le 19 avril avec la désignation de Miguel Díaz-Canel pour succéder aux frères Fidel et Raúl Castro aux commandes du pays socialiste. Mais le changement n’a pas modifié la position de Washington qui a réitéré sa priorité de « libérer » Cuba où continue « l’héritage de la tyrannie » des dirigeants de la révolution de 1959. Le président Trump « est de plus en plus agressif dans l’application extra-territoriale des sanctions contre les banques et entreprises européennes », a déploré le chef de la diplomatie cubaine à Bruxelles.

« Nous sommes déterminés à soutenir les réformes économiques et sociales de Cuba. Ensemble, nous voulons favoriser le développement durable, promouvoir la démocratie et les droits de l’homme et trouver des solutions communes aux défis mondiaux, tels que le changement climatique et les questions de sécurité », a assuré Mme Mogherini.

Le point culminant de la rencontre a été la signature d’un projet bilatéral de promotion des énergies renouvelables à Cuba pour 18 millions d’euros. Les Européens prévoient également cette année de financer un programme de soutien à la sécurité alimentaire à Cuba avec une contribution de 19,65 millions d’euros.

La Havane et Bruxelles lanceront enfin cinq dialogues axés sur le développement durable, la non-prolifération, la maitrise des armements, les droits de l’homme et les mesures unilatérales. Cette dernière section traitera de l’embargo imposé par Washington.

La Havane cherche avec l’UE un allié contre Donald Trump qui a balayé la politique de rapprochement promue par son prédécesseur Barack Obama. Les Européens resteront toutefois intransigeants sur la liberté politique et les droits de l’homme à Cuba, ont indiqué des sources diplomatiques.

L’accord, ratifié à ce jour par 13 des 28 pays de l’UE, prévoit la possibilité de suspendre l’accord avec Cuba en cas de violation grave des engagements en matière de droits de l’homme. Les 28 pays de l’UE sont les principaux investisseurs étrangers à Cuba, principalement dans les secteurs du tourisme ou de la construction, précise la Commission européenne. Les importations de marchandises cubaines en 2017 sont évaluées à 471 millions d’euros et les exportations vers l’ile des Caraïbes à 2,094 milliards d’euros.

Source : AFP / Romandie.com

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