Aleida Guevara, la fille du légendaire révolutionnaire Ernesto Che Guevara, pense qu’il appuierait les présidents de la Bolivie, du Venezuela et de l’Équateur, ainsi que d’autres hauts dirigeants qui essaient d’offrir à leurs peuples, une vie meilleure et s’indigne que l’on puisse insulter Cuba en l’assimilant à une dictature.
(traduction Michel Taupin)
"Mon père a toujours été très sensible aux gens du peuple. C’est à dire qu’il se souciait beaucoup du bien-être des populations les plus pauvres, les plus humiliées. Et puis je suis sûr qu’il serait très préoccupé par ce qui se passe dans le monde arabe. Je pense que ce serait un endroit où il essaierait de voir comment aider, comment pouvoir être présents à cet égard ", a déclaré Aleida Guevara dans une interview à RT . Che Guevara "a toujours été une personne respectueuse des gens en général, mais malgré sa critique du socialisme à un moment déterminé, il a toujours fait preuve d’un immense respect pour le peuple soviétique de l’époque. Donc, aujourd’hui, il serait très préoccupé par la situation entre l’Ukraine et la Russie, parce que ce sont des gens qui ont grandi ensemble, qui ont vécu pendant de nombreuses années ensemble. On ne peut pas aujourd’hui comprendre cette situation. Pour aucun d’entre nous, il n’est pas concevable d’en arriver à s’agresser de la sorte ", a confessé la fille de révolutionnaire.
Le peuple cubain est éduqué dans la solidarité, dans le respect et l’amour des autres peuples, avec la capacité et la volonté d’améliorer la vie des autres.
Dans une précédente interview à RT, Aleida Guevara disait que si le guérillero légendaire Ernesto "Che" Guevara avait été vivant "il aurait appuyé et aidé Hugo Chavez du mieux qu’il l’aurait pu." Aujourd’hui, le grand Che "soutiendrait tous les mouvements progressistes, tous les mouvements révolutionnaires". "Il était un grand révolutionnaire. Alors il soutiendrait les hommes et les femmes qui essaient de changer la réalité qu’ils vivent. Je suis certaine qu’il respecterait les décisions du président de la Bolivie Evo Morales , celles du président du Venezuela Nicolas Maduro et celles du président de l’Équateur Rafael Correa. Je veux dire par là que mon père respectait les hommes qui ont une idéologie, un projet de vie. Et peut-être qu’il serait entièrement d’accord ou pas, mais si ces gens essaient de faire quelque chose de positif pour leurs peuples, alors certainement il les soutiendrait ".
En outre, Aleida Guevara a déclaré que les pays occidentaux qui associent Cuba à une dictature " n’ont aucune idée de ce qu’est une dictature". "Aucun dictateur ne se soucie jamais de l’éducation de son peuple. Plus il est cultivé plus il est libre! Aucun dictateur n’a permis que l’éducation soit totalement gratuite et au service de tout le peuple. Sans cesse, notre gouvernement, notre État, ont eu et ont le désir d’augmenter le niveau culturel du peuple. Il est impossible d’associer la volonté d’élever le niveau culturel du peuple avec le simple fait de penser que c’est une dictature ". Aleida, qui est docteur en médecine spécialisée en pédiatrie, demande : "Est-ce qu’un dictateur pourrait être intéressé par un pays sain, en bonne santé, et des soins totalement gratuits à tous les niveaux ? Mais en plus, éduquer, instruire son peuple à être solidaire avec les autres peuples du monde ? […] La réalité cubaine est la suivante : c’est un peuple éduqués dans la solidarité, dans le respect et l’amour pour les autres peuples, avec la capacité de s’engager pour améliorer la vie des autres hommes et femmes, alors, comment les pays occidentaux peuvent-ils oser mettre tout ça en rapport avec une dictature ? Pour moi, c’est impossible, je ne peux pas comprendre cela " s’est exclamée Aleida.
