Le peuple répond à l`appel du président Raul Castro

 

Dans son discours de clôture de la 8e Législature de l’Assemblée nationale, le 7 juillet, le président Raul Castro a lancé un appel à une mobilisation permanente pour restaurer l’ordre, la discipline et la rigueur dans la société cubaine, comme une condition indispensable pour consolider notre modèle économique

 

UN APPEL À LA ACTION

« LORSQU’ON abat illégalement une vache, un bœuf ou un cheval, on cause préjudice non seulement au propriétaire de l’animal mais à l’ensemble du processus de production, à la population et au pays. Il en va de même lorsque l’on ne respecte pas les horaires, lorsqu’on gaspille son temps pendant la journée de travail ou lorsqu’on s’amuse à vandaliser les téléphones publics. Ce sont des formes d’indiscipline sociale qui ne font que miner notre société. C’est pourquoi nous adhérons pleinement aux propos du général d’armée Raul Castro, selon lequel il est grand temps de réagir énergiquement contre ces actes dénigrants et honteux qui sont contraires aux principes de la Révolution.

« Je suis d’avis qu’aucun révolutionnaire, qu’il soit cadre politique ou fonctionnaire, membre des Comités de défense de la Révolution, de la Fédération des femmes, étudiant, ouvrier, ou paysan, ne doit sous-estimer ce phénomène, aussi bien par sa portée que par la dégradation des valeurs morales et civiques qu’il entraîne. C’est un appel au combat. Il existe des lois pour endiguer ce phénomène, et ce combat exige l’action concertée de tous, car nous avons tous de bonnes raisons de défendre et de préserver le bien-être de notre peuple et l’existence même de la Révolution ». (Capitaine Orlenis Vargas Rodriguez, de la Région militaire de Guantanamo).

EN FINIR AVEC L’INDISCIPLINE SOCIALE

« C’EST une approche très pertinente. Notre président a abordé des questions actuelles qui ne sauraient être ignorées, ni laissées sans réponse. Il a parlé de l’indiscipline sociale et de la perte des valeurs au sein de notre société. À présent, c’est à nous de combattre ces fléaux et de les éradiquer. Ces problèmes n’étaient pas si importants il y a quelques années, mais à présent il est monnaie courante de voir des enfants vociférer et proférer des jurons et des mots obscènes, ou manifester des comportements inappropriés pour leur âge.

« J’estime que c’était un discours critique et autocritique de la part du gouvernement. Mais nous ne devons pas en rester là. Nous devons persévérer et nous mobiliser pour attaquer ces problèmes qui nous concernent tous ». (Lourdes Peña, retraitée domiciliée à La Havane).

CHACUN DOIT ASSUMER SES RESPONSABILITÉS

« JE pense que Raul a présenté un exposé clair de nos problèmes, tout en insistant sur la responsabilité de chacun face à ces défis. Le président a lancé un appel à la discipline, en précisant qu’il s’agit d’un effort collectif où chacun doit jouer son rôle et répondre de ses propres problèmes. Nous ne pouvons pas attendre que d’autres organismes ou entités se mobilisent à notre place. Chacun doit assumer ses responsabilités et mettre en œuvre toutes les actions possibles pour atteindre cet objectif, sans craindre de s’attirer des ennuis.

Nous sommes appelés à poursuivre la lutte contre l’indiscipline sociale et en finir une bonne fois pour toutes avec ce fléau. Cet effort de mobilisation devra avoir des retombées concrètes et finira par porter ses fruits. L’erreur est humaine, mais ce qui est grave, c’est de vouloir la justifier ». (Nancy Wong Martinez, membre du Secrétariat de la Fédération des femmes à Artemisa).

LA TRINITÉ SACRÉE

« L’ORDRE, la discipline et la rigueur. Ces trois valeurs sont à la base de tout projet d’avenir, et de fait elles ont servi de fondements aux civilisations les plus avancées de l’Histoire de l’humanité. À Cuba, il y a longtemps que ces principes s’imposaient comme une nécessité impérieuse qu’il nous fallait brandir comme les tables de la loi, des principes inviolables qui nous permettront de préserver et d’actualiser le socialisme cubain, d’entrevoir l’avenir avec confiance, assurance dans nos acquis et envers notre capacité de relever les nombreux défis qui se dressent sur la route de nos succès.

Le président Raul n’a pas pu être plus clair, plus précis et plus objectif dans son discours. En ma qualité de jeune intellectuel et révolutionnaire, j’adhère et je m’identifie totalement à ces propos. Nous devons mener une lutte frontale, avec tous et pour le bien de tous, contre les manifestations négatives qui entravent l’exécution harmonieuse de cet ordre, de cette discipline et de cette rigueur si nécessaires de nos jours ». (Mario Lara Pérez, travailleur au Comité Provincial de l’Union des écrivains et des artistes de Cuba à Cienfuegos).

RENFORÇONS NOTRE ESPRIT COMBATIF

« JE ne puis qu’adhérer à cet appel à resserrer les rangs pour faire face à l’indiscipline et aux illégalités, des maux qui rongent la société cubaine actuelle. Je suis médecin au cabinet de consultation No 46 à Matanzas, qui couvre une population de 1 200 personnes. Je pense que le personnel de la santé doit faire preuve d’une plus grande efficacité pour faire régner l’ordre et combattre les manifestations d’indiscipline et d’incivisme. Il nous faut mettre davantage l’accent sur les bonnes habitudes et combattre la vulgarité et la grossièreté, qui sont le fruit du culte de la médiocrité.

« Je pense qu’à cet égard le travail a été insuffisant, et que nous n’avons pas toujours su appliquer correctement les dispositions et les règlements. Le manque de systématicité et de rigueur dans le travail à divers niveaux de direction et le laxisme des personnes en charge de faire respecter les lois et les règlements y sont pour quelque chose.

« Il est important que nous soyons convaincus que cette bataille nous concerne tous, qu’il existe une dégradation réelle et qu’il nous faut mettre en commun les efforts de tous pour inverser cette tendance.

« Je pourrais citer un exemple concret, comme le mauvais fonctionnement du système de collecte des ordures ménagères dans ma commune, et le fait que certaines personnes du quartier ont pris pour habitude de mettre leurs déchets dehors, à tel point que nous avons souvent un véritable dépotoir devant notre cabinet de consultation. Tout cela au mépris des règles d’hygiène les plus élémentaires. Ceci dit, certains ne cachent pas leur pessimisme dans cette bataille contre les mauvaises habitudes, et préfèrent regarder ailleurs, de peur de s’attirer des ennuis. J’aimerais leur rappeler les paroles de Raul : « Rien n’est plus étranger à un révolutionnaire que la résignation, ou, ce qui revient au même, la capitulation face aux difficultés. Par conséquent, il nous incombe aujourd’hui de rehausser le moral et l’esprit combatif ». (Ivette Valdés Gasmuri, spécialiste en médecine générale intégrale domiciliée à Matanzas).

LES JEUNES EN PREMIÈRE LIGNE

« RAUL a prononcé un discours très objectif et réaliste, en accord avec les temps que nous vivons. Il a lancé un appel à la discipline et à l’ordre, à lutter sans répit contre l’indiscipline sociale.

« Nous, les jeunes, militants ou pas, avons la grande responsabilité d’être en première ligne dans la lutte contre ces phénomènes qui nuisent à notre société. Nous ne pouvons pas accepter que ces phénomènes prennent de l’ampleur au sein de notre jeunesse.

Notre mission est aussi de promouvoir le civisme et de nous opposer à la dérive des comportements et des valeurs. Il nous faut insister sur le travail de prévention, et les organisations d’écoliers et d’étudiants doivent jouer un rôle essentiel dans cet effort. Ce n’est pas le problème d’un seul organisme, mais un problème qui concerne l’ensemble de la société. Ainsi, grâce à nos forces réunies, nous relèverons les défis qui nous attendent ». (Renier Rodriguez Chils, membre du Bureau provincial de l’Union des jeunesses communistes à Artemisa).

METTRE DE L’ORDRE DANS NOTRE SOCIÉTÉ

« DANS son discours, notre président a traité, entre autre sujets, de l’indiscipline des mœurs comme un fléau qu’il faut bannir. Nous allons devoir retrousser nos manches pour nous attaquer aux problèmes qui nous affligent aujourd’hui, comme les manquements à la discipline, et en particulier à ceux qui nuisent à l’économie du pays tels que le gaspillage et le vol, des fautes graves que nous laissons passer, par négligence ou par habitude, alors qu’il faut les combattre résolument. Il est temps d’éradiquer l’indiscipline dans notre société. Pour ce faire, nos cadres et nos dirigeants doivent être autocritiques, et, comme le signalait le président Raul Castro, présenter leur démission lorsqu’ils ne se sentent plus aptes à occuper le poste pour lequel ils ont été nommés ». (Dr Tamara Rodriguez, de la Polyclinique Plaza, à La Havane).

RETROUVER NOS VALEURS CITOYENNES

« J’AI beaucoup apprécié ce discours, et surtout la clarté, le force et la détermination avec lesquelles Raul a dépeint notre réalité actuelle.

« Je pense qu’il y a une nécessité urgente de reconstruire le système des valeurs et des comportements sociaux qui a toujours caractérisé les Cubains : gais, fêtards et portés à la plaisanterie, mais sans cesser d’être décents, mesurés et respectueux.

Beaucoup de ces problèmes sont une conséquence directe des années de pénuries connues comme la « période spéciale », mais il est encore temps de corriger ces manifestations et d’éviter leur prolifération. Nous devons faire le nécessaire avant que les dommages ne soient irréversibles pour l’éducation et la formation civique et morale des nouvelles générations de Cubains ». (Leyanis Bazan, adjointe économique).

UN SUJET QUI NOUS CONCERNE TOUS

« LE premier pas pour résoudre un problème, c’est la reconnaissance même du problème dans toute son ampleur, et il y a longtemps que les mauvaises habitudes et les comportements inappropriés et irrespectueux sont monnaie courante dans notre société, aussi bien dans les espaces publics, dans les quartiers, dans les écoles que dans les lieux de travail.

« L’indiscipline sociale est un phénomène qu’il faut combattre à tout point de vue, et nous devons encourager la participation de tous les secteurs de la société à cet effort, pour que notre travail soit vraiment efficace.

« Nous ne pouvons pas nous cantonner au simple travail d’éducation, attribué à la famille et à l’école. Tous les acteurs sociaux doivent coordonner leurs actions dans la lutte contre un phénomène qui nous interpelle tous. Cet effort devrait être accompagné de l’application d’instruments juridiques plus sévères pour réglementer le comportement des citoyens et punir les contrevenants.

« Ce fléau doit être neutralisé à temps, avant qu’il ne dégénère en conflits violents ». (Darelia Diaz, journaliste).

LA VOIE À SUIVRE

« RAUL a dressé un bilan de tout le processus en cours dans notre pays, de l’évolution et des progrès de l’économie nationale, et il a mis le doigt sur plusieurs questions importantes, dont la perte des valeurs et des principes éthiques au sein de notre société. Comme il l’a rappelé, les révolutionnaires doivent s’acquitter du rôle qui leur revient et renforcer les actions de prévention et de lutte contre les manquements aux règles éthiques, la discipline, la corruption, et promouvoir le respect de la légalité. Ce discours est une réaffirmation des principes de la Révolution, les mêmes valeurs proclamées par les pères de notre indépendance. C’est la voie que nous devons suivre pour assurer la continuité de notre objectif d’actualiser le modèle de développement cubain. (Major Ernesto Corona Castellanos, du ministère des Forces armées révolutionnaires).

RÉSOUDRE LES PROBLÈMES, QUITTE À NOUS ATTIRER DES ENNUIS

« LE président a parlé de problèmes qui auraient dû être résolus il y a longtemps, et qui pourraient être lourds de conséquences s’ils restaient sans réponse. Il a lancé un appel à la mobilisation. Maintenant, il faut agir, et vite. Le travail d’éducation de la famille est aussi un travail de structuration de la personne, et nous devons œuvrer en faveur d’une revalorisation du rôle de la famille, qui est le noyau de la société cubaine. Mettons-nous à l’ouvrage sans tarder, sans crainte de porter atteinte à certains intérêts bien établis… » (Enilet Avila, vice-responsable de l’Agence de protection, dans la municipalité Plaza de la Revolucion, à La Havane).

UN DISCOURS ÉNERGIQUE

« NOTRE président a prononcé un discours très énergique et très clair, où il a fait le point de l’actualité économique. Il a abordé plusieurs sujets, notamment la double monnaie et la mise en œuvre des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution. Raul a dépeint un aspect très actuel et dangereux pour notre société : l’indiscipline sociale qui règne et qui menace l’existence même de la Révolution.

« Il a donné un aperçu des différentes formes d’indiscipline sociale qui ont proliféré sous nos yeux sans susciter aucune réaction ni indignation publique, ce qui est plus grave que le phénomène en soi, car ces manifestions constituent une source d’anarchie, de désordres et de confusion nuisibles à la société. Il est temps de combattre ces dérives à travers l’action concertée de tous les acteurs sociaux, en commençant par la famille et par l’école ». (Roberto Rojas Vigo, retraité, Guantanamo).

 

 

PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES

 

« J’AI vu Raul et entendu le discours. J’ai même le journal avec moi, et je vais le lire en toute tranquillité. Je pense que c’est l’un des discours les plus énergiques et percutants des dernières années. Il offre une vision crue de la société cubaine, mettant en exergue des problèmes qui nous touchent, comme la dégradation des valeurs et le manque de courage de ceux qui cherchent à se soustraire à leurs responsabilités en fuyant les problèmes. Nous vivons tous ces difficultés au quotidien, nous en parlons souvent, mais nous n’osons pas prendre le taureau par les cornes. Nous sommes tous au courant des problèmes économiques du pays. Cependant, il y a des choses que nous ne pouvons pas tolérer, comme le désordre, le manquement à la discipline et le laisser-aller. Tant que ces problèmes ne seront pas résolus, notre société ne pourra pas progresser comme nous le souhaitons ». (Barbaro Gonzalez, constructeur d’ouvrages).

Équipe de la rédaction nationale. 
Source : Granma International
Publié dans Actuel

Archives