Naissance d’ALBA SUIZA, qui condamne toute tentative d’intervention militaire

Selon ses promoteurs, cette nouvelle organisation veut exprimer une solidarité active avec les principes et les propositions de l’Alliance bolivarienne des peuples de notre Amérique (ALBA).

 


 

L’ALBA -fondée en 2004- comprend le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, la Bolivie,
l’Equateur, ainsi que plusieurs nations de la Caraïbe, dont la Dominique, Antigua, la Barbade, San Vicente et les Grenadines.

 


 

Dans une première déclaration publique, les militants suisses et latino-américains rejettent toute tentative d’intervention militaire en Syrie. Ils/elles expriment leur solidarité avec l’actuelle mobilisation citoyenne en Colombie, confirment leur appui au gouvernement vénézuélien et condamnent toute tentative d’agression militaire ou de coup d’Etat partout dans le monde.

 


 

Ils dénoncent, en outre, les risques anti-démocratiques qui planent sur le continent latino-américain et qui se sont matérialisés, ces quatre dernières années, lors des coups d’Etat au Honduras et au Paraguay. Face à de telles menaces, «nous nous déclarons solidaires avec la résistance populaire et la lutte pour la justice sociale menées par tous les peuples du continent», affirment-ils. Le 40e anniversaire du coup d’Etat contre Salvador Allende, au Chili, doit être motif de solidarité avec les secteurs et les mobilisations populaires dans ce pays sud-américain.

 


 

ALBA Suiza se structure selon les principes d’une démocratie réellement participative, déclara Karin de Fries, élue première présidente de l’association. «Chaque réunion du comité -composé de 12 membres- sera publique et aura un aspect d’assemblée», souligne-t-elle.

 


 

Bien qu’ALBA Suiza repose sur une structure juridique et remplisse toutes les exigences du Code civil suisse, «nous préconisons une véritable dynamique de mouvement», explique l’enseignante suisse, qui a une large expérience de coopération solidaire à El Salvador.

 


 

L’aspect solidaire de la nouvelle organisation sera renforcé et complété par la création d’ici quelques jours d’un groupe de parlementaires ami-e-s de l’ALBA, explique Walter Suter, ancien diplomate suisse et membre du comité d’ALBA Suiza.

 


 

Les fondateurs ont identifié comme aspects essentiels où se concentreront les activités de ALBA Suiza la formation des membres, la communication et l’information sur la dynamique latino-américaine, le renforcement des réseaux sociaux solidaires, ainsi que l’organisation de brigades et de délégations de types divers.«L’Amérique latine vit des changements historiques»

 


 

La charte constitutive de l’association reconnaît le moment particulièrement positif que vit l’Amérique latine, elle considère l’ALBA comme «une alternative au cours et à la vie capitaliste» et revendique les valeurs d’un «socialisme indo-afro-américain».

 


 

Elle préconise la coopération, la complémentarité et la solidarité, comme principes valides permettant d’«accumuler des forces populaires et institutionnelles pour une nouvelle épopée d’indépendance latino-américaine».

 


 

 

«D’ici» (ndr: depuis la Suisse), «nous voulons contribuer à la solidarité et à l’articulation des mouvements sociaux pour l’intégration continentale, en impulsant l’ALBA et la solidarité des peuples, face au projet de l’impérialisme», signale le document de l’organisation, qui souhaite intégrer aussi bien des membres individuels que des associations et mouvements de solidarité avec l’Amérique latine.*Sergio Ferrari, Berne
Traduction: Hans-Peter Renk

Publié dans Actuel, Suisse

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